mercredi 8 octobre 2014

le paradoxe du choix

Mon père me disait, à une certaine époque, que dans la vie il y a deux certitudes : mourir et payer des taxes. Dans le travail d'accompagnante à la naissance il y a aussi deux certitudes: être témoin de la naissance d'un enfant et boire beaucoup (énormément) de breuvages chauds.

Lors de rencontres avec mes clients, aussitôt mes souliers enlevés, je me retrouve systématiquement devant une sélection hallucinante de thés et de tisanes de saveurs, qualité et dates d'expiration diverses. 

J'adore boire du thé et des tisanes donc je ne m'en plains pas. Par contre, est-ce possible d'avoir trop de choix? Est-ce que d'avoir du choix est nécessairement synonyme de liberté? Est-ce que d'avoir trop de choix serait synonyme de déception et même de "paralysie du choix" (ex : trop de choix au menu déjeuner du resto du coin, fuck off, j'vais donc prendre le classique deux oeufs tournés)?

Sachez que je suis le genre de personne à passer une demi-heure devant la section des bas chez Simons. Après le 30 secondes initiales de "super, y'a beaucoup de choix!", les 29 minutes et 30 secondes restantes se transforment en "merde, y'a trop de choix!". Je quitte généralement le magasin avec le même trio classique de bas gris, je suis "épuisée mentalement" et en sueur si je fais cet achat en hiver avec mon manteau de duvet sur le dos.  Est-ce que j'ai un problème, probablement mais...

Cet été, je suis tombée amoureuse du psychologue américain Barry Schwartz et de son livre Le paradoxe du choix: comment la culture de l’abondance éloigne du bonheur (The paradox of choices: why more is less - Ted Talk avec sous-titres en français). Lui aussi semble avoir le même problème que moi et, en plus, il semble dire que c'est le cas de toutes les sociétés occidentales.

Je l'aime ce monsieur!

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