Définition du mot essentiel:
Qui est indispensable pour que quelque chose existe.
Être accompagnante à la naissance pour un organisme communautaire me donne la possibilité de travailler avec toutes sortes de monde. J'adore être destabilisée (ben, en petites doses!) et c'est toujours avec plaisir que je travaille avec des clientes fraichement arrivées d'Afrique ou du Moyen-Orient qui sont souvent dans des conditions très précaires.
À la dernière rencontre prénatale, j'aime bien faire un petit jeu autour du thème des "essentiels" avec ces clientes. C'est une question ouverte toute simple mais qui génère généralement une discussion fascinante, parfois triste, très souvent drôle.
Quels sont les "essentiels" pour l'accouchement et le post-natal?
Pour résumer leurs réponses d'une manière plus directe: un vagin et des seins!
Ils ne faut pas prendre ces femmes pour des connes. Elles savent très bien qu'il faut des couches, quelques vêtements, un endroit pour coucher le bébé (parfois en partage de lit mais parfois dans un tiroir de commode transformé en bassinette temporaire), une écharpe de portage, etc.
Une cliente du Burkina Faso m'a déjà dit que sa définition du mot essentiel lui semblait bien différente de celle de la femme canadienne. Bizarrement - logiquement!?! -, je sentais un mélange de fierté et de jalousie dans sa réponse.
Je crois que c'est pour cette raison que je suis souvent mal à l'aise face aux listes "essentiels" (accouchement ou post-natal, vacances en camping ou à la plage, vêtements pour la ville ou la campagne) qui se retrouvent dans les magazines, les émissions de télévision, les blogs, etc.
Des listes de suggestions, c'est bien pratiques. Nous pouvons y faire de belles découvertes si nous les regardons avec un regard critique. Par contre, en tant que consommateur très (trop) souvent influençable, le mot essentiel n'est pas systématiquement pris à la légère.
Tout cela pour dire que je voulais écrire un texte sur mes couteux ou plutôt sur le nombre de couteaux que nous avons dans notre cuisine "minimaliste". Et puis je me trouvais un peu ridicule parce que ma réalité culinaire est probablement différente ce celle de la personne qui dépèce son poulet ou qui déteste cuisnier ou qui a un petit budget ou qui ne veut simplement pas investir dans des f***ing couteaux, etc.
Je vais donc conclure de cette manière: chez moi, nous avons un nombre de couteux qui convient parfaitement à nos besoins et j'espère que, chez vous, vous avez aussi un nombre de couteaux qui convient aussi parfaitement a vos besoins!
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