Il y a plusieurs années, j'ai passé quelques mois en Basse-Côte-Nord et au Labrador à travailler avec des communautés de pêcheurs anglophones. Je devais les aider à développer des produits/services de tourisme éco-responsable....nous étions dans la vague du film La Grande Séduction.
Quand une p'tite de la ville arrive dans ce monde, elle se retrouve avec deux choix: s'adapter au plus sacrant ou sauter dans le prochain tape-cul en direction de Montréal. J'ai décidé de devenir, le temps d'un été, une fille de la Côte.
J'ai donc joué au bingo dans le sous-sol de l'église protestante, j'ai mangé des langues de morue, j'ai passé plus de temps sur l'eau - dans de petites chaloupes à moteur - que sur la terre ferme, j'ai regardé les aurores boréales danser dans le ciel, j'ai appris comment chasser le phoque (la théorie seulement), j'ai écouté avec passion les récits de leurs vies et j'ai même aidé à construire un petit Dory nommé Claudia en mon honneur.
Les hommes, à la peau "brûlée" par le soleil, travaillaient à l'extérieur. Les femmes, quant à elles, gardaient l'ordre dans la maison. Tous les jours, l'odeur du pain maison me faisait saliver.
À la fin de mon stage, j'ai quitté le coeur gros cette communauté qui appelait affectueusement Dan (venu me rejoindre à la fin de l'été) Slimy Fucker (!?!) lors de nos nombreuses soirées de cartes.
C'est donc la tête pleine de souvenirs que Slimy Fucker et moi avons, pour la première fois, fait du pain de nos propres mains. D-é-l-i-c-i-e-u-x!
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