mardi 5 mai 2015

le jardin d'enfants m'a dit...

Depuis quelques mois, Alice fréquente un adorable - et tant espéré - jardin d'enfants Waldorf qui est beaucoup plus en harmonie avec nos valeurs. Après un petit moment d'adaptation, Alice est maintenant épanouie et s'amuse avec ses nouveaux amis. Elle restera donc avec sa jardinière (!!!) jusqu'à ce qu'elle débute l'école l'année prochaine.

Leçon - numéro 1 - du jardin d'enfants Waldorf
(note: interprétation libre de ma part)

Tu la fermeras

Au nom de la stimulation intellectuelle et/ou du manque de confiance en nos enfants et/ou de nos propres insécurités, nous parlons trop...vraiment trop.

Qu'est-ce que tu fais comme bricolage? 
As-tu besoin d'aide avec le couteau? 
Qu'est-ce que tu as fais au jardin d'enfants aujourd'hui?   

Il est beau le caniche royal brun chocolat!
Elle est super ta chanson de loups!
Tu es une championne avec les ciseaux!

Le chat est malade parce que...blahblahblah.
Nous n'avons pas de télévision parce que...blahblahblah.
Le monsieur dort sur un banc de parc parce que...blahblahblah.

Je ne dis pas (absolument pas!) qu'il ne faut pas parler à nos enfants mais qu'il faut simplement choisir le bon moment et perfectionner l'art perdu de l'écoute active.

En s'introduisant dans leur monde, à coups de phrases non sollicitées, nous brisons souvent le "momentum". Par exemple, un enfant regarde avec fascination une bibitte sur une fleur.

Option 1: Expliquer là là là le pourquoi du comment de la chose.
Option 2 : Fermer notre yeule bouche et attendre la suite des choses selon les intérêts de l'enfant.

Les enfants sont très curieux de nature et vont fort probablement avoir des questions...au sujet des matières fécales produitent par les insectes (vive la phase du caca!) ou de la minuscule goutte d'eau cachée dans la fleur ou de la canette de boisson gazeuse vide près de la plante!?!

La réalité est que nous ne pouvons pas savoir à l'avance les questions et qu'il est possible que l'enfant souhaite simplement savourer le moment présent sans qu'aucun mot ne soit prononcé par la suite.

C'est pas facile comme exercice. C'est même très frustrant mais c'est vraiment une merveilleuse lesson de simplicité, de respect et d'appréciation des petites choses de la vie.

2 commentaires:

  1. Bon, c'est drôle han, je veux écrire sur cette réalité (on parle TROP) justement depuis un bon bout. Ton texte est parfait. La concentration, l'observation chez l'enfant, qu'il fait pour lui-même, c'est précieux. Je trouve que c'est un peu de ramener l'intérêt sur soi quand on parle trop est non seulement irrespectueux (on s'entend, là, je le fais aussi et c'est un exercice pas toujours facile auquel je m'adonne depuis que je suis maman) mais aussi un peu égocentrique en quelque sorte. On ramène l'attention sur nous en faisant cela. C'est comme crier bravo à tout bout de champ. Bref, je m'exprime pas très bien ici mais tout ce que je veux dire c'est BON TEXTE et je partage ton point de vue. Bonne journée!

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  2. Ah, c'est effectivemenr drôle! Quand vas-tu faire ton texte...je veux lire ton "angle" sur le sujet :)
    Et moi c'est pas bravo, c'est "championne"...si j'avais 1$ toutes les fois que je dis ce mot à Alice je serais riche, hihihi!!!

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